Vie d'un SDF de Paris au XXIe siecle

En réaction à l'article de Marianne numéro 759 de la semaine du 5 au 11 Novembre, "pas de fauchés à Montparnasse", le magazine donne la parole à Eric Pliez, directeur de l'association aurore, horreur, devrais je plutôt dire.

Dans cette artcile ce dernier ose parler de courage politique pour lutter contre le rejet, personnellement, je rejette la méthode utilisé par cette association, comme la photo prise ci dessous, prise en Mars dernier place Henry Fresnay, face à la gare de Lyon, dans les anciens locaux de l'lESI, Espace Solidarité Insertion de cette association.

Je dénonce ici les dérives et autres débilités du secteur associatif Français, dont le but est de cacher cette misère de nos pouvoirs public et concitoyens ne saurait voir, je suis passé devant ce centre boulevard montparnasse ce jeudi et je n'y ai vu qu'un ramassis de viande saoul, les habitants et commerçants de ce quartier ont raisons de ne pas vouloir de ce centre qui est une insulte aux SDF, puisque ce sont les anciens locaux de la DGAC qui n'hébergent pour l'heure 150 personnes, là  ou la capacité d'accueil pourrait être le double, pire encore, ces 150 personnes viennent d'un autre centre fermé pour travaux à la poterne aux peupliers, il n'y a donc pas eu de créations de nouvelles places créées, aberrant quand on sait que même si mois de novembre est doux, l'hiver est encore loin d'être terminé.

Voici sur cette photo, prise l'hiver dernier, les conditions d'hebergement d'urgence en France.

L'entrée se faisait à 23 heure et il fallait dégager le matin à 5 heure, inutile de faire plus de commentaires, cet image parle d'elle même.

Autre joie de ce monde de fous, ce sont les associations vérolées par les communautés.

Tel assoce est celle des Polonais, tel autre des Roumains, maghrébins, etc.

Il existe même des associations qui ne sont destinées qu'à tel communauté et à aucune autre, dont les adresses ne se donnent qu'entres personnes de même communauté, totaleme,nt fermées.

Bref, chacun est libre de penser ce qu'ilo veut des identitaires, mais c'est la seul association encadrer par les force de l'ordre lors de leurs distributions et que l'on pointe du doigt à cause de son mode de fonctionnement;

Bien sur, j'entends d'ici les esprits chagrins dire que je crache dans la soupe ou d'autres encore douter de la véracité de mes dires.

Je dirais simplement aux septiques que ce que j'avance est aisément vérifiable et aux autres que, oui, je crache dans la soupe, soupe que l'on est obligé d'asaisonner de sel et de poivre pour qu'elle soit mangeable, je lisais ce matin dans le journal gratuit métro, que les associations craignaient un raz de marée alimentaire, du fait de la baisse de l'aide de la banque alimentaire de l'UE, ces associations craindraient t-elles pour leurs trésors de guerre ???

En effet, pour quiconque sait lire un rapport de la cour des comptes, un bilan ou en compte de résultat, il pourra alors se rendre compte que les restos du coeur ont dans leurs trésoreries ' an et demi de trésorerie et si vous voulez savoir comment sont investies ces sommes, rendez vous certains soirs à Breguet Sabin, sanit Lazare, Invalide ou encore République et assurez de la qualité de ce qui est servi aux "accueillis".

Lorsque je parle du secteur associatif et de son inaptitude à répondre à nos exigences en terme d'hébergement, on ne vous parle lors des campagnes d'affichage la réalité des faits;

Dans mon cas précis, lorsque je demandais un hébergement il y a quelques mois, on me disait que si j'avis le travail ou une formation, j'étais prioritaire sur les dits hébergements, hors, il se trouve que j'ai trouvé le travail, après période de formation, ces mêmes associations me répondent aujourd'hui, que leurs priorités ont changées à l'pproche de l'hiver.

En fait, il en est tout autre, lorsque l'on dit à un SDF de trouver du travail, on sait à plus de 90% qu'il a peu de chance d'y arriver, hors, j'ai réussi ce tour de force de débuter une formation et de vivre à la rue, surtout que dans mon cas il s'agit d'une profession intellectuelle, nécessitant une forme physique et mental au top.

Lorsque je me suis présenté avec cette promesse d'embauche en main, ces associations ne savaient comment  réagir, car je ne suis pas pour eux une bonne publicité, ceux que l'on met sur les affiches publicitaires pour que les généreux donateurs crachent au bassinet ou celui que l'on présente aux commissions pour que l'état, l'europe ou les régions raquent des "bonnes petites subventions".

Pour rappel, ces subventions sont versés doublement par le contribuable, lorsqu'il donne directement à ces dernières et lorsqu'il paye ses impôts.

On rencontre toutes sortes de profils dans la rue, même si, comme moi, on peut rencontrer des  gens extrêmement intelligents et intéressants, on rencontre un nombre incalculable d'alcooloiques, de drogués et autres pathologies mentales lourdes.

Je lisais il y a peu dans le monde qu'un tiers des SDF d'Ile-de-France serait atteints d'un trouble psychiatrique sévère, chiffre bien en dessous de la réalité selon mon observation, voir l'article ici : http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/10/26/un-tiers-des-sdf-d-ile-de-france-atteints-d-un-trouble-psychiatrique-severe_1594223_3224.html

Dans la rue, lorsque l'on possède encore quelques capacités intellectuelles, on ne parle qu'à 4 à 5% des personnes que l'on côtoie, les autres, qui n'ont bien souvent jamais rien fait de leurs dix doigts se voient en grand penseurs ou en génie de la géopolitique, mais il faut dire ce qu'il en est, la plupart réfléchissent avec leurs pieds, voir avec leurs arrière train, en attendant le six de chaque mois pur toucher leurs RSA, 469 euros, qu'ils claqueront en une semaine en alcool et autres joyeusetés du même tonneau.

Pour ce qui est du samu social, l'inutilité de ce "service" n'est plus à démontrer dans le monde de la rue, mon premier appel chez eux s'est déroulé de façon surréaliste par deux questions, "vous n'avez personne qui puisse vous héberger ?" et "Vous ne pouvez pas vous payer une chambre d'hotel ?", la réponse à es deux questions, repose en une seule, non, pauvre conne, si j'avais de la famille à Paris ou si je pouvais me payer une chambre d'hotel, je ne ferais pas le 115, je ne m'amuse pas à faire du tourisme social pour me retrouver dans une de ces étables puante à ne pas pouvoir dormir par peur de me faire voler le peu de biens que je possède.

Pour ce qui des restos du coeur, que dire de ces bobos qui viennent distribuer de la nourriture tout juste comestibles, à base de riz, de pâtes, de blés ou de pomme de terre, qui ne connaissent pas les légumes verts, ni la viande ayant un minimum de goût, mais bon, beaucoup s'en contentent et cela ne semble pas les gêner.

Que dire du contenu des repas, pour un athée de mon espèce, qu'une minorité religieuse impose à la majorité la non consommation de viande de porcs,  qui pour rappel est la viande la plus produite et la moins onéreuse d'Europe.

Je ne crache pas dans la soupe, c'est peu de le dire, c'est juste que les grandes associations ne sont pas là pour aider les gens de la rue, juste pour engranger aides, subsides et autres donations et grossir, grossir, telle la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf, certaines associations, sont bien au contraire d'une redoutable efficacité, qui sont des petites structures adaptés, constituées de bénévoles véritablement motivés pour aider les gens, mais sans trop vouloir en faire.

On applique dans le monde des ingénieurs l'approche systémique parfois nommée analyse systémique, lorsque l'on applique cet méthode à ces multinationales humanitaire, on se rend compte que ces dernières sont figées sur place, qu'elle n'évolue pas, mais se contente de grossir et d'engranger, ne se réforme pas en profondeur, la modélisation, n'ayant aucune démarche constructiviste.

Que dire du milieu associatif SDF ???

Que les centre d'hebergements ressemblent à des zoos, que les chances d'y attraper des "bestioles" sont de l'ordre de 80%, que ce soit des poux de corps, puces ou encore des maladies comme la gale ???

Que vous pouvez, de 5 heure 30 à 21 heure faire le tour de Paris pour manger gratuitement, il est en effet impossible de mourir de faim dans nos contrées, que ce soit, la rue Montesquieu, premier site ouvert, au camions répartis dans Paris le soir à 20 heure, en passant par le boulevard Vincent Auriol, midi et soir, le métro Jaurès, la rue de la folie méricourt ou encore les restaurants solidaires de la ville de Paris, vous pouvez, à défaut de maigrir, prendre un poids considérable.

Vous avez besoin de vêtements propres ???

Qu'à cela ne tienne, inutile de laver son linge, il suffit de la jeter et de demander un bon de vestiaire à une association et vous serez habillés proprement jusqu'uau prochain bon.

J'ouvre donc ce blog pour vous décrire ma vie, celle d'un SDF parisien, qui en a marre du message unique beni ouiouiste et misérabiliste que l'on entend continuellement, surtout avec l'approche de l'hiver et des frimas qui vont avec.

Tout ce que je vous dirais de moi, c'est que j'ai 34 ans, que j'étais il y a encore peu  ingénieur conseil et qu'une succession d'évenements m'ont menés à la rue.

Dans cette vie, il  du bon et du moins bon, mais surtout du négatif, que ce soit le secteur associatif, ou les autres galériens de la rue, de la pseudo solidarité qui règne dans cet univers ou de vrais rencontres que j'ai pu faire au cours de mes pérénigrations.

Bref, bienvenue dans ce monde de fou que l'on appelle rue, galère, zone ou de pleins d'autres joyeusetés du même tonneau.